Lisières, franges urbaines, interfaces… : ces concepts désignent des lieux qui forment à la fois une séparation et une connexion entre un espace urbain et un espace agricole ou naturel accueillant des usages différents.
Ces lieux méritent un traitement attentif. Ils occupent en effet un linéaire important dans nos communes et sont la plupart du temps fortement perceptibles dans nos paysages. Ils jouent un rôle essentiel dans la qualité du cadre de vie de ceux qui habitent, travaillent ou fréquentent nos territoires. Ils peuvent également contribuer à la construction d’une trame verte et bleue.
La gestion de ces franges urbaines est un enjeu majeur afin d’éviter que ces interfaces ne deviennent des lieux de conflits et qu’elles soient au contraire des lieux de transition douce.

Le présent guide s’intéresse spécifiquement à la gestion des franges entre les espaces urbanisés ou à urbaniser et les espaces agricoles, au travers des outils de la planification urbaine.

Le contexte réglementaire récent invite à mieux prendre en compte ces espaces d’interfaces du fait notamment :
- de la création de distances de sécurité aux riverains depuis janvier 2020;
- de l’instauration dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), d’Orientations, d’Aménagement et de Programmation (OAP) relatives aux continuités écologiques;
- de la possibilité de définir les conditions dans lesquelles les projets de construction et d’aménagement situés en limite d’un espace agricole intègrent un espace de transition végétalisé non artificialisé entre les espaces agricoles et les espaces urbanisés, ainsi que la localisation préférentielle de cet espace de transition (article L151-7 7° du code de l’urbanisme).

Résultat d’un travail conduit par la Direction Départementale des Territoires (DDT), le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) et la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, ce guide a pour objectif d’anticiper et d’offrir des outils à destination des élus et des techniciens de l’aménagement du territoire. Les propositions et illustrations qu’il contient visent à concilier la préservation de bonnes conditions d’exercice des activités agricoles, la qualité architecturale, urbaine, environnementale des aménagements, en intégrant la qualité de vie des habitants et la gestion économe du foncier.
Il s’est nourri d’exemples rencontrés sur d’autres départements et régions, et d’un travail en ateliers sur des cas inspirés de projets existants dans notre département.

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